stage4A

J'ai réalisé mon stage de 12 semaines au sein de l'institut de géophysique de l'académie tchèque des sciences sous la supervision de M. John Jansen, spécialisé en géomorphologie, nucléides cosmogéniques et en géologie quaternaire. L'objectif principal était de m'initier au monde de la recherche et aux domaines de la géophysique. J’y ai donc entrepris plusieurs tâches liées à différents projets. Dans ce résumé, je n'évoquerai que la mission principale qui m'a été confiée, à savoir la modélisation de lacs asséchés australiens. Le but à long terme est de remonter à de potentiels mouvements géologiques du territoire en étudiant la topographie interne des lacs. Nous nous sommes intéressés aux 21 plus grands lacs pour obtenir une tendance fiable mais aussi étudier l'ensemble du pays (ces lacs étant dispersés sur toute l'Australie). L'outil principal pour mon travail a été Python, choisi pour sa simplicité et son efficacité. La première étape dans la modélisation était l'obtention de données satellitaires topographiques des zones d'intérêt. Pour ce faire, nous avons utilisé les données fournies par Earth Data et particulièrement celles du satellite ICESat-2, initialement conçu pour étudier les glaciers. Il se trouve que ce dernier est également adapté dans notre cas puisqu'il nous permet d'accéder à la topographie de la couche subaquatique des lacs. Une fois les données obtenues et implémentées dans mon programme, il a fallu rastériser ces dernières, c'est-à-dire transformer les données vectorielles en données matricielles, permettant ainsi de diminuer leur taille et donc de travailler plus rapidement et efficacement. La matrice obtenue a ensuite été rognée aux contours précis des lacs pour ne garder que la topographie interne. Ceci a nécessité l'utilisation de shapefiles, des fichiers contenant la géométrie des différents lacs étudiés. En parallèle, j'ai inclus des données hydrologiques (provenant d'HydroSHEDS) à l'extérieur des lacs pour fournir un contexte géologique. Pour représenter avec précision chaque lac, le modèle final combinait ainsi les données internes ICESat-2 avec les données externes HydroSHEDS. Une fois toutes nos données traitées, l'étape suivante était de modéliser nos lacs comme des plans (par régression linéaire) pour déterminer une tendance dans leurs inclinaisons globales. Afin d'éliminer une partie du bruit qui peut être dû à une accumulation de sédiments causée par les affluents, les données ont été filtrées. Enfin, la pente maximale et son azimut correspondant ont été calculés, révélant la direction d'inclinaison de chaque lac. Nos résultats montrent une tendance d'inclinaison vers le sud-ouest, ce qui était espéré par M. Jansen. En conclusion, j’ai réussi à modéliser des lacs asséchés d’Australie sur Python. Cette modélisation a nécessité de nombreuses librairies Python, qu’il m’a fallu découvrir. Les résultats obtenus semblent être prometteurs, mais ce n’est qu’un début dans le projet porté par M. Jansen.